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dimanche 14 juillet 2013

Parce qu'à La Halle aux Grains j'ai vécu mon premier concert...


La caravane de Tchikidan a été invitée à faire halte dans la ville rose...

À l’initiative de ce projet, il y a l’ancien directeur du CRRT (Conservatoire à Rayonnement Régional de Toulouse) Gérard Duran, et l’ancienne équipe de l’APEC (Association des Parents d’Elèves du Conservatoire).
L’idée de monter cette œuvre pour chœur d’enfants et orchestre symphonique d'Etienne Perruchon a donc été lancée il y a déjà trois ans. Mais la concrétisation et l’aboutissement du projet ont eu lieu cette année, et ont été rendus possibles notamment grâce à la mobilisation du nouveau directeur du CRRT Jean Dekyndt et de la nouvelle équipe de l’APEC, qui ont repris à leur compte cette belle idée et lui ont donnée les moyens de s’incarner.

Ce fut un Tchikidan d’envergure qui naquit entre leurs mains, impliquant pas moins de 100 choristes de l’EIMSET (Ecole Intercommunale de Musique de Sud Est Toulousain) et 145 musiciens du CRRT et de l’EIMSET.
L’organisation fut à la hauteur du défi : plusieurs week-ends de répétition pour les chanteurs, puis quatre journées de travail commun à tous les artistes, aussi en cours de week-end, ont suivi les longs mois d’apprentissage de la partition chacun de son côté. Enfin, deux répétitions pré-concert ont permis de faire les derniers réglages communs.
Une collaboration riche entre les deux formations musicales, un enthousiasme jamais démenti des parents et enfants, bref une mobilisation générale sur l’année scolaire, et le projet prit vie !

http://www.cnr-toulouse


Des cinq concerts toulousains qui en découlèrent, primeur fut réservée au jeune public, dans le cadre d’une animation scolaire, à l’initiative de l’association CLASSISCO. Le 8 avril, ce fut donc la grande salle de la Halle aux Grains de Toulouse (direction Nadine Laurens), endroit riche pour moi du souvenir inoubliable de mon premier concert d’étudiante, qui résonna aux accents colorés de Tchikidan, pour la plus grande émotion des milliers de scolaires présents.

www.classisco.eu
http://www.ladepeche.tchikidan


Puis quatre autres concerts ont eu lieu, les 13, 14, 19 et 20 avril, à St Pierre des Cuisines et à Labège (direction Jean-Guy Olive).

Comme cliché instantané de ce projet, parole est donnée à un ami qui découvrit l’œuvre avec sa fille (devenue fan de l’œuvre d’Etienne depuis !) :

« Tchikidan de printemps à Toulouse (vu du public)
C’est une parade. Entre musique de cirque, opéra de quat’ sous et choeur d’enfants, marche solennelle ou farandole, un défilé joyeux où des enfants et des instruments racontent une histoire perdue.
Deux cent cinquante élèves dirigés par Jean-Guy Olive incarnèrent à Toulouse cette troupe nomade dogorienne où chaque état d'âme se fait chant. Tchouka la joie, Chänoukia la tristesse ou Tchâkatoumia la colère : chacun y mettant selon le moment les images, émotions ou sentiments que la musique éveille en lui.
Alternant échanges doux et vifs; d’un pas languissant, oppressant ou enlevé en rythmes envoutants : orchestre et chœurs se répondent et s’unissent.
C’est la nostalgie d’une vie perdue ou ressuscitée le temps d’une veillée, le souvenir d’un ciel traversé: rêve ou vie antérieure. Là où nous étions tous l’enfant qui habite son rêve et le rend réel en entrant dans la musique.

Un bon moment où sourd une étrange nostalgie. » L.D

lundi 8 juillet 2013

Pluie de coeurs pour un Dogora généreux



Il était une fois une ville du Nord, Villeneuve d’Ascq , qui avait choisi de se mettre à l'heure dogorienne en 2013, dans le sillage de sa voisine Valenciennes en 2010.

Cette ville a vécu deux belles fêtes musicales partagées lors des concerts des 15 et 16 juin... Comme c’est toujours le cas dans les projets mis en œuvre autour de Dogora.
Mais ils ont aussi été des concerts uniques, parce que fortement personnalisés... Comme c’est aussi toujours le cas avec Dogora !

Quelques lignes pour rendre compte de la singularité de ce Dogora Ch’ti...
Elle tient me semble-t-il au parti pris clair des acteurs institutionnels et artistiques d’offrir un projet où la générosité et l’envie de n’exclure personne primaient, à la touche personnelle apportée par les choix d’interprétation du chef d’orchestre, et à la note festive assumée par les artistes, et qui a accompagné sans relâche la grande qualité de leur travail.

La générosité

Tout d’abord celle des choix musicaux radicaux de notre chef François Clercx. Il nous a proposé d’une part des tempos au contraste très prononcé, donnant encore plus de relief à l’œuvre, et d’autre part des répartitions vocales en accord exact avec les indications écrites par les compositeur, confiant en ses troupes pour relever le défi malgré les difficultés.
Ensuite celle de tenir compte avec réalisme de la salle qui accueillait les concerts et d’y adapter les moyens. Imaginez un vaste gymnase comprenant des gradins aux quatre points cardinaux... Celui de l'ouest était investi par les chanteurs adultes et enfants, les 3 autres par le public, et l’orchestre occupait la place centrale... Un casse-tête acoustique s’il en est ! La sonorisation intelligemment et généreusement adaptée a permis à chacun, quelle que soit sa place, de profiter avec un grand confort du voyage émotionnel dogorien et des nuances variées de la partition.

L’envie de n’exclure personne

Elle s’est traduite par un accès gratuit aux deux concerts, et par une liberté laissée au public de réagir librement par des applaudissements entre les divers morceaux. Pas de code inutile donc, et ce fut un plaisir de voir des tas de poussettes avec leurs petits habitants, des enfants et des adultes venus de tout le quartier d’immeubles alentours, et de nombreux anciens curieux de se rendre compte par eux-mêmes, remplir les gradins et «vibrer» concrètement et spontanément aux élans de la musique. Tout ce public ou presque était "découvreur" d'orchestre symphonique et de musique vocale «vivante». Lorsque l’on connait l’attachement du compositeur au partage de la musique au-delà de toute frontière sociale ou autre, ce fut assurément une réussite !

L’esprit festif

Il était surtout palpable dans les coulisses et dans les interactions entre les musiciens et entre les choristes adultes sur le plateau, et a permis une grande empathie reliant le travail de chacun. Petit signe amusant : des confettis ont été discrètement cachés dans les poches des musiciens de l’orchestre, puis libérés au-dessus des têtes en poignées joyeuses lors des applaudissements finaux.

Le croirez-vous

Pour mes 8ème et 9ème concerts, le Nord m’a offert ......... des premières fois !

Première fois que j’entendais les morceaux lents prendre à ce point tout leur temps pour se déployer avec aise.
Première fois que j’entendais les parties rapides virevolter avec autant de conviction et de vitesse.
Première fois que je chantais le morceau Zdieskani, le chef ayant décidé de suivre les pas du compositeur jusqu’au bout en confiant les accords d’accompagnement au choeur d’adultes (quelque peu périlleux quant à la justesse, le chœur est habituellement remplacé par des solistes).
Première fois enfin qu’une pluie «improvisée» de cœurs en papier saluait la réussite de Dogora !


Voilà sans doute une part de la magie dogorienne : une couleur inimitable et à nulle autre pareille pour chaque nouveau projet Dogora lancé de par le monde, et des «premières fois» d’émotions musicales au détour d’une partition, qu'on la connaise déjà très bien ou pas du tout...

DEUX BONUS DOGORIENS

Deux amis proches qui découvraient Dogora :
“Plaisirs et joie teintés de mélancolie, puissance de l'espoir porté par les enfants qui répond à la nostalgie des adultes, orientale et balkanique mais aussi méditerranéenne et russe, histoire intemporelle et universelle d'un peuple qui est l'humanité, petites peines et joies futiles qui se fondent en un destin éternellement recommencé, on s'y reconnait tellement que la familiarité nous invite naturellement à participer... à chanter... à nous chanter !“

Maria, artiste « dogoriane » et soliste « dogorienne » :
« Les points forts de ces concerts : le bon niveau de l'orchestre, les tempis assez extrêmes du chef qui faisaient un formidable contraste entre douceur et mélancolie d’une part, et ambiance festive et enflammée d’autre part, le choix de faire chanter le public comme le compositeur Etienne Perruchon aime le faire, l’enthousiasme de ce même public et l’ambiance détendue et plaisante chez les « Ch’tis » artistes ! »




http://www.lavoixdunord.fr